Genève 15, rue des Voisins (3e étage), 1205 Genève
lundi au vendredi sur rendez-vous
Tram 12, 13 et 14 arrêt Pont d'Arve Tram 15 et 17 arrêt Plainpalais ou Mail Bus 1 arrêt Pont d'Arve ou Philosophes
Meyrin Promenade des Champs-Fréchets 14, 1217 Meyrin
mardis et jeudis après-midi sur rendez-vous
Tram 14 Meyrin-Gravière Bus 57 Champs-Fréchets
Perspective ethnopsychologique
L’ethnopsychologie se base sur quelques grands piliers :
La migration n’est pas en soi un facteur de pathologie (normalité).
Nous prenons en compte l’Altérité, c’est-à-dire la différence culturelle en termes de représentations, de référents, de vision du monde, etc. dans ce sens, nous reconnaissons en notre patient son appartenance à une culture différente de la nôtre faite d’une construction du monde différente, de normes et de valeurs différentes, etc. Cette reconnaissance respectueuse de la culture de l’Autre tout en exprimant « par son discours et ses comportements un relativisme culturel, favorise un processus de perméabilisation des frontières familiales au nouvel environnement » (Barudy, 1989).
L’ethnopsychologie s’inscrit dans la perspective du changement, autrement dit que nous tenons compte des 3 temps de la migration ainsi que des implications de ceux-ci sur la vie du migrant, son identité (moi ici et moi là-bas), sa place dans le monde (rôle social, familial, professionnel…), sa relation aux autres (famille restée au pays, communautés ici). Nous donnons ainsi une place au parcours migratoire ainsi qu’aux absents.
Elle part du principe que le patient est l’expert de sa propre culture et le travail est alors un va-et-vient entre deux experts de cultures différentes : le patient d’une part avec ses représentations et le thérapeute avec les siennes. Il s’agit de créer un pont entre deux systèmes afin de faciliter la résolution du problème qui a amené le patient en s’appuyant sur des ressources actualisées qui tiennent compte du nouveau contexte. Attention, il n’est nullement question ici d’imposer au migrant, la culture du pays d’accueil, mais plutôt de l’aider à trouver sa place « entre les deux chaises » selon les termes de Amilcar Ciola. Nous pensons en effet qu’une telle place peut être trouvée et être ressentie comme confortable.
L’ethnopsychologue élargi sa prise en charge du purement thérapeutique au domaine social. Nous jouons en effet souvent les intermédiaires entre ici et là-bas dans le processus d’intégration et favorisons la mise en contact avec d’autres lieux de prise en charge ou de lieux offrant des activités aux migrants ainsi que le travail en réseau.
La finalité est de souligner chez le migrant ses ressources, sa créativité afin de lui permettre de reprendre le cours de sa vie interrompu parfois précipitamment par l’exil.